
Quand je regarde en arrière, je me dis que j’en ai parcouru du chemin. Je me revois encore, il y a 7 ans de ça, quand je n’avais pas encore de ptibouschoux, habitant un petit studio à Paris, et ayant comme principale activité du samedi après-midi : le shopping.
C’était facile, j’habitais à 5 minutes à pieds d’un grand centre commercial. J’y allais sans but d’achat précis, les courses alimentaires je les faisais un autre jour, et je revenais toujours avec quelque chose après. Comprenez donc : avec quelque chose dont je n’avais vraiment pas besoin, mais que j’ai acheté sur un coup de tête. La plupart du temps, c’étaient des livres, c’est mon plus gros point faible. Je n’étais abonnée à aucune bibliothèque à l’époque (aujourd’hui j’ai 2 cartes de bibliothèque, je peux emprunter 12 livres d’un coup, ça calme les achats!). Et mon salaire ne servait pas encore à nourrir des ptibouschoux. Donc dès que je voyais un titre qui m’attirais, je l’achetais.
Le déménagement
Puis vint le jour où on a voulu déménager dans un 2 pièces. Nous avions trouvé un appart dans le même quartier mais avec un petit bémol : il ne disposait pas d’une cave. Comment allions-nous faire pour vivre au quotidien avec tous les objets stockés dans la cave du studio? On a donc retroussé nos manches et on a vidé la cave de son contenu en s’en débarrassant. Nous avions beaucoup d’anciens cours partis au recyclage, nous n’en avions plus besoin finalement alors pourquoi les garder? en souvenir de nos études? euh…
Ce fut le premier déclic. Un gros soulagement.
Quand on avait une cave, on savait bien qu’on y avait des objets stockés, mais il nous était difficile de savoir ce que c’était exactement. Il était agréable d’avoir uniquement les objets que pouvait contenir notre nouvel appart.
L’art de la simplicité
Un autre déménagement après, et la lecture de “L’art de la simplicité” de Dominique Loreau et d’autres lectures qui ont suivies, ma vision sur mes achats a complètement changé. Déjà, je n’étais plus à 5 minutes d’un centre commercial, il me fallait prendre la voiture pour me déplacer et voir le premier magasin aux alentours. Mais j’avais aussi mon premier ptiboudchou, et tous les accessoires que peuvent nécessiter la venue d’un bébé dans une famille.
Je me sentais encombrée.
Je me suis donc mise à réfléchir plus avant d’acheter quelque chose. Le centre commercial étant loin, je regardais tout d’abord le produit sur internet, et recueillais les avis dessus avant de décider d’acheter ou non. Et une fois que je savais la bonne marque et le bon modèle à acheter, ce qui me prenait du temps car je voulais savoir toutes les possibilités, s’il n’y avait pas urgence, je laissais une semaine de réflexion à mes achats pour être sûre de bien en avoir besoin. Beaucoup de mes envies ne se sont pas soldées par des achats avec un tel parcours de décision. Tant mieux pour ma maison et mon porte-monnaie.
Le travail de désencombrement est tel que je ne voudrais plus revenir à un état où il me faudrait beaucoup de temps pour désencombrer.
Apprentie minimaliste
Aujourd’hui, je désencombre encore de temps en temps. Je me sépare des objets qui ont survécu à mes précédents tris, et de mes récentes erreurs d’achats. Car oui, la fréquence de mes achats a très fortement diminué depuis, mais je ne suis pas à l’abri d’erreurs de jugement par rapport aux produits que j’ai acheté dernièrement (ma dernière imprimante a tenu tout juste 1 an !!!). J’essaie de remplacer petit à petit ce que j’ai chez moi par de la qualité, d’où ma recherche des produits durables.
C’est ça aussi le minimalisme, se faire plaisir en utilisant des objets de qualité et ressentir ce plaisir secret quand on sait qu’on a le meilleur outil pour l’utilisation que l’on en fait.
Et vous, avez-vous fait le même chemin que moi par rapport aux achats compulsifs?